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Paris, vitrine mondiale des start-up

Tech&droit - Start-up
15/06/2017
Le Salon Viva Technologie vient d'ouvrir ses portes, faisant de Paris la capitale mondiale de l’innovation pendant trois jours.
La France, acteur incontournable de l’innovation
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Belle réussite pour cette deuxième édition du salon mondial des start-up, organisée par Publicis et Les Échos. Un salon qui se veut le concurrent du Consumer electronic show de Las Vegas. 50 000 visiteurs attendus, 5 000 start-up présentes (dont 45% sont françaises), plus de 1 000 investisseurs, 500 intervenants, 50 pays représentés…
C’est tout l’écosystème florissant des start-up qui se retrouve pendant trois jours pour présenter business modèles, produits et services innovants. Les pitchs s’enchaînent à chaque corner, les robots déambulent à pas feutrés dans les allées, des drones fendent la foule : ambiance à la fois business et geekclectique.
Arrêt sur image sur deux de ces start-up. La première, Timbouktoo, est une agence dédiée aux problématiques de marque, mise en avant à Viva Tech par l'INPI. Cette jeune société accompagne PME, ETI et grands groupes à l'occasion d'un changement de marque. Avec une approche innovante : faire participer les salariés à cette évolution via une plateforme participative qui recueille leurs suggestions, les compare avec les marques déjà déposées et établit une short list des marques disponibles. Autre start-up présente à ce salon, Partnering robotics avec son robot Diya One X, premier robot à obtenir l’exigeant label Origine France Garantie. Cette société contrairement à beaucoup d’autres à Viva Tech, a dépassé le stade du prototype (son robot a été vendu à plus de 100 exemplaires en un an). Elle propose un robot de forme non humanoïde, capable de naviguer en toute autonomie sans cartographie préétablie, sans laser et sans configuration particulière de l’environnement. Diya One X a pour finalité de prendre soin des environnements intérieurs (pollution de l'air, pollution sonore, etc.) et du bien-être des occupants. Ce robot permet ainsi de collecter en temps réel un nombre très important de données et de les agréger pour les traduire en indices et graphiques, rendant par là-même tangibles des phénomènes difficilement perceptibles.

Le business model de Viva Tech
Au-delà de ces deux exemples, tous les secteurs sont représentés : santé, transport, fintech, medtech, énergie, écologie, etc. L’objectif pour ces jeunes pousses : faire connaître leur invention aux investisseurs comme aux grands groupes, très présents également. Faciliter le networking entre jeunes sociétés et acteurs bien installés, c'est là la grande spécificité de ce salon. Face à une accélération de l'évolution technologique et des attentes des consommateurs sans cesse renouvelées, les start-up représentent la solution agile pour les grands groupes.

Le programme numérique du quinquennat dévoilé
« Nous devons aller plus loin même si la France est en train de devenir le pays des start-up » a martelé Emmanuel Macron aux termes d'une visite de près de quatre heures. L'occasion pour le président de la République de rappeler ses engagements de campagne et dresser les grands axes de son quinquennat.
« En France, on aime l'entrepreneur à condition qu'il ne réussisse pas trop bien » a lancé Emmanuel Macron : et « quand il commence à réussir trop bien, on le jalouse, on le stigmatise et, souvent on le fiscalise, c'est terminé ! », s'est-il exclamé sous les applaudissements d'un public conquis, massé dans une salle pleine à craquer.
Au programme de cet été, la reconnaissance d'un droit à l'erreur pour les entrepreneurs, autrement dit, la recherche d'un savant équilibre entre le principe de précaution et le droit à l'innovation : « Je veux, a indiqué le président, à la fois lever les contraintes et recréer les protections qui vont de pair avec le système d'aujourd'hui (...). Une réforme conduite cet été sera de reconnaître, pour l'Administration, le droit à l'erreur des entrepreneurs. Je veux que nous donnions une place à l'expérimentation dont nous avons besoin ».
Autre annonce, l'ouverture du FrenchTech Visa de quatre années aux start-upper étrangers et l'accentuation des efforts pour permettre le passage à l'échelle d'un plus grands nombre de jeunes pousses françaises : « La France est déjà un pays de start-up mais je veux que l'Hexagone devienne aussi un pays de licornes, a indiqué le président. Il faut sortir du small is beautiful dans notre pays ».
Emmanuel Macron a également annoncé qu'un fonds de soutien pour l'innovation de 10 milliards d'euros sera créé. L'objectif, notamment : la numérisation de l'ensemble des procédures administratives d'ici 2022. Vaste chantier...
Source : Actualités du droit